INTERVIEW AVRIL 2006

Publié le par jphi

Yohan Cauquil est né le 4 mars 85 dans la région de Montpellier et donc âgé de 21 ans .Néopro dans l’équipe continentale belge »Jartazi »En amateur, 4 victoires dont un titre de champion régional sur route et en contre-la –montre de la région Languedoc-Roussillon

 

 

 

 

 

 

 

 1.Tes objectifs personnels, ton bilan jusqu'ici et rappelle-nous aussi brièvement ton parcours?

 

 

 

 

 

 

 

Mon objectif premier est de suivre le rythme chez les pros, car celui-ci n’ a rien à voir avec le niveau amateur.Terminer un maximum de courses au moins dans le peloton, est un objectif raisonnable pour moi qui ait 21 ans et qui suit néopro. J’apprends le métier et pour cela en Belgique, je suis bien placé, ici le vélo est une véritable culture. Les conditions climatiques sont exigeantes, le vent , la pluie, on sort par tous les temps.

 

 

 

Cette saison, j’ai commencé par le GP la Marseillaise que j’ai terminé, puis la Classic Haribo où j’ai terminé 45ème à 1’ du premier. Résultat convaincant pour moi. A Villers Côtterets, j’ai terminé dans le peloton, 33ème.A Cholet, je finis dans le 2ème groupe, 17ème en Artois. A Kuurne-Bruxelles- Kuurne, j’ai abandonné car "largué", le rythme ici était très élevé et c’était très difficile et puis peut-être un jour »sans » !

 

 

 

 

 

 

 

 2.Comment se fait l'intégration d'un coureur Français dans une équipe et un milieu flamand?La langue est-elle un problème?Les méthodes de travail en flandre sont -elles différentes?

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes deux Français dans l’équipe, David Derepas et moi. Blanchy, Abakoumov sont Belges francophones. Les autres, flamands se débrouillent un peu en français et les étrangers parlent l’anglais.Mais tout cela se passe sans problèmes, dans une ambiance conviviale.

 

 

 

Les méthodes de travail sont propres à chaque coureur, mais il est clair que les Belges sont durs au mal. Ici on n’attend pas le beau temps pour sortir s’entraîner, c’est par tous les temps et souvent c’est le vent, la pluie.

 

 

 

 

 

 

 

 3.Comment vois-tu l'avenir?

 

 

 

 

 

 

 

Mon avenir proche, j’espère le voir chez Jartazi où je suis bien. J’ai un contrat d’un an qui, je l’espère, sera prolongé. Comme tous les coureurs pros, mon but est de me retrouver un jour dans une équipe ProTour. Je patiente, je suis jeune, j’apprends le métier.

 

 

 

 

 

 

 

 4. Vis-tu en France ou en Belgique?

 

 

 

 

Je vis dans une famille d’accueil à Waregem, en Belgique. J’y suis comme chez moi à présent. Cette famille d’accueil, des passionnés de vélo me traitent comme leur propre fils. Inimaginable l’engouement pour le vélo en Belgique, plus qu’une culture, une religion !

 

 

 

Lorsque je n’ai pas de courses, je rentre parfois chez mes parents dans le sud de la France, du côté de Montpellier.

 

 

 

 

 

 

 

5.Comment es-tu arrivé chez Jartazi?

 

 

 

 

 

 

 

J’avais depuis longtemps un entraîneur Belge. Celui-ci , trouvant mes tests très satisfaisants, a parlé de moi à Hendrik Redant , un ami à lui. Redant est directeur sportif chez Davitamon-Lotto et ancien coureur talentueux. Il a confirmé mes bonnes dispositions et m’ a présenté à l’équipe Jartazi qui m’ a ainsi proposé un contrat pour cette année.

 

 

 

 

 

 

 

6. As-tu une explication pourquoi les Français sont à la traîne sur les classiques par rapport aux Belges, Italiens ou autres?

 

 

 

 

 

 

 

Les conditions dans lesquelles les Belges doivent s’entraîner, le froid, le vent, la pluie sont certainement une des explications aux bonnes performances sur les flandriennes.

 

 

 

Ici on s’entraîne à la dure, un apprentissage idéal. En misant tout sur le Tour de France, les Français passent à côté de quelque chose, c’est sûr, il y a de si belles courses !

 

 

 

 

 7.Parles-nous de tes particularités de coureur? Sprinter, rouleur, grimpeur, puncheur...?

 

 

 

 

 

 

 

Chez les amateurs, j’étais plutôt rouleur et j’aimais assez une arrivée en côte avec un raidillon.

 

 

 

Chez les pros, tout est tellement différent, c’est difficile à dire. Mais je ne serai jamais un grand grimpeur .Les courses belges, flandriennes me conviennent assez bien, j’aimerai être ce type de coureur plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 8.Il me vient une dernière question: peux-tu nous parler d'une journée -type d'un coureur comme toi: entraînement, soins, programme en déplacements, prise en charge...Peux -tu nous dévoiler ton salaire ou du moins nous expliquer si on peut vivre décemment de son métier de coureur dans une équipe à petit budget, peu importe laquelle d'ailleurs. Y a-t-il un système de primes?

 

 

 

 

 

 

 

J’ai un salaire fixe de 1350 euro par mois et des primes en fin d’année. Je m’entraîne tous les jours, pas des séances trop longues(2ou 3 heures), il ne faut pas se »crâmer ». Je participe à une course par semaines, ce qui est un rythme normal pour un néopro. L’hiver, j’ai accompli 1000 KM par semaine ;

 

 

 

Je suis à l’écoute de mon corps ;

 

 

 

L’équipe Jartazi est une équipe modeste mais nous disposons de la même organisation que les grandes équipes : directeurs sportifs, soigneurs, mécanos…Nous nous retrouvons tous au siège à Waregem, d’où nous partons tous ensemble pour les courses, que ce soit en Belgique, en France ou ailleurs.

 

 

 

Abakoumov et Muravyev, deux coureurs un peu plus chevronnés, me prennent bien sous leur aile et dispensent les conseils. L’expérience du haut niveau de Jos Braeckeveldt, le directeur sportif, ainsi que ses connaissances sont un plus pour l’équipe.

 

 

 

Mon idole est Jan Ullrich et il y avait aussi Richard Virenque que je n’aurai hélas jamais pu côtoyer dans un peloton.

 

 

 

Lorsque l’on passe près de monstres sacrés tels Van Petegem, cela fait quelque chose. Il est très sympa et Boonen est très abordable, simple, c’est appréciable.

 

 

 

Ma prochaine course, c’est demain, le trophée des grimpeurs.(interview faite le 28/04)

 

 

 

 

 

 

 

Un petit mot sur Francesco Planckaert ?

 

 

 

 

 

 

 

Il a été discret car il a eu des soucis de santé mais il a toujours l’air motivé par le vélo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Yohan Cauquil et son entourage familial et professionnel pour cet entretien, réalisé le 28 avril 2006.

 

 

 

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